Le site russe Mir Fantastiki a publié il y a quelques jours une copieuse interview des deux membres du duo constituant Henry Lion Oldie, à savoir Dmitri Gromov et Oleg Ladyjenski, résident actuellement à Kharkiv (ancienne Kharkov, Ukraine).
Nous reproduisons cette interview (avec autorisation), en préliminaire de notre critique à venir de la trilogie de la Voie de l’Épée, chez Keruss, et d’une autre interview spécifiquement consacrée à cette oeuvre, que nous réaliserons dans les semaines à venir. Vous pouvez donc dès maintenant faire un peu plus connaissance avec leur univers singulier. Traduction précédemment parue sur Russkaya Fantastika.
« Nous sommes le théâtre »
Conversation avec Henry Lion Oldie
« Etre présent dans ses livres »
Mir Fantastiki – Bonjour Dmitri et Oleg. En cette époque de prédominance de la lecture facile, vous écrivez des oeuvres dont la compréhension n’est pas aisée. A quoi cela est-il lié?
Henry Lion Oldie – Nous écrivons les livres que nous voudrions lire nous-mêmes et, soit dit sans offenser personne, en nous choisissant nous-même comme repère. Il en résulte un rythme, une structure, une problématique, un système d’images: cela nous plait, nous pensons et sentons ainsi. Nous sommes très contents qu’il se trouve que beaucoup de gens pensent et sentent de la même manière. Il faut respecter le lecteur – il le mérite. Il faut le réjouir à l’aide d’une polyphonie sans lui refiler « une chanson de malfaiteurs » en lieu et place d’une symphonie.
MF – Presque tous vos romans, récits, nouvelles sont pleins d’idées, de philosophie…
HLO – Raconter simplement une histoire ne nous intéresse pas. Une histoire est un moyen de dire quelque chose de plus, ce qui tourmente et ne trouve pas d’autre issue. Entre les lignes, sous le texte et au-dessus de lui, il doit exister quelque chose qui représente la cause de la création d’une oeuvre. Ce que vous nommez « philosophie » est la position de l’auteur, ses réflexions, sa manière de voir le monde, ses propres déductions. S’il n’y a pas de tout cela, l’auteur est alors absent de son livre. C’est un fast-food à la sauvette.
Quant à nous, nous voulons être présents dans nos livres: saluer le lecteur, discuter avec lui, partager son opinion, échanger des idées et des sentiments. Il ne faut parler à haute voix, en public que quand il y a quelque chose à dire et quand il y a quelqu’un qui veut écouter, sinon il vaut mieux de garder le silence. C’est cela, notre philosophie – littéralement « amour de la sagesse ».
MF – Un autre caractère distinctif de vos livres est l’abondance de la poésie. Cependant, dans certains milieux, les épigraphes et les interpolations en vers sont considérées comme une béquille littéraire. Vous ne partagez probablement pas cette opinion?
HLO – Une béquille? Vous appelez ça une béquille. Mais avec ce genre du support on peut courir beaucoup plus vite et plus loin que n’importe quel snob des « milieux littéraires » mentionnés. La poésie est une manière particulière de voir le monde: concentration maximale des images, ressort du rythme, mélodie du coeur. Nous ne remarquons pas quand nous passons de la prose à la poésie. La poésie est la plus inutile chose au monde à en juger du point de vue de l’esprit utilitaire quotidien, et c’est pourquoi c’est la plus grandiose.
MF – Vos livres intriguent déjà par leurs titres. Qu’est-ce qui apparaît en premier: le titre ou l’oeuvre lui-même?
HLO – Ça dépend. Parfois, un titre apparaît dès le début du travail, mais parfois, à la fin même. Nous n’avons pas un seul stéréotype. Bien que nous cherchons pendant longtemps avant de comprendre: le titre de ce livre doit être comme ça et pas autrement. En tout cas, nous n’avons jamais été d’accord pour changer les titres de nos livre sous la pression des éditeurs ou des collègues.
MF – Dans vos livres vous soulevez souvent un sujet qu’on peut caractériser comme « la magie quitte le monde » (Tirmen; Mag v zakone – Le magicien légal; Bogadelnia – Asile; Tcherny balamout – Le trublion noir). Pourquoi ce phénomène est-il si intéressant pour vous?
HLO – Il ne s’agit pas de la magie. C’est la création, la source créatrice qui s’en va, laissant la place à la communication mécanique de l’information (Mag v zakone). La mort, en tant que revers imprescriptible de la vie, disparaît, et la vie quotidienne se retrouve déséquilibrée d’une manière capitale et assez dangereuse (Tirmen). La structure habituelle du monde, le système de lois qui font la réalité s’en vont et le nouveau monde avec de nouvelles lois ne devra pas obligatoirement plaire à ses habitants (Tcherny balamout). Une structure bien logique en apparence, crée sur un fondement si discutable comme « une larme d’un enfant » (Bogadelnia) s’écroule. Etc.
Nous écrivons presque toujours sur « l’époque de changements » parce que le caractère statique n’inspire pas. Et le vrai visage des héros se révèle lors des changements, d’un conflit précis, c’est comme un papier de tournesol. Le mot « magie » n’est pas tout à fait bien placé – âme, source créatrice, étincelle… Si l’âme quitte le corps mais que le corps continue à vivre – à quoi sert ce vampire?
MF – Est-ce qu’il est possible d’après vous, qu’un jour, l’avenir décrit par vous dans le space opera Oekoumène devienne réalité?
HLO – Pourquoi pensez-vous que c’est l’avenir qui a été décris dans « Oekoumène » (il n’y a pas de version française de ce livre, NdT)? Il n’y a rien de tel. Toute cette oeuvre s’est bâtie sur notre notion de l’« Univers alternatif ». Déjà, à l’époque où nous écrivions le cycle d’Achaïe, nous avons mis en usage pour nous les notions de Nomos et de Cosmos. Le Nomos est un monde habité, une civilisation; parfois un monde privé ou une patrie. Le Nomos des Grecs anciens, leur Oekoumène se présente ainsi: à l’ouest se trouve l’Océan, au Sud, l’Ethiopie, au Nord, les Hyperboréens. La Chine est totalement absente du Nomos d’un Grec! La Chine ne faisait pas partie de son « monde ». Il ne peut même pas être question de l’Amérique. Dans le Nomos de l’Egypte ancienne, il n’y avait pas d’Antarctique. Dans le Nomos des Chinois il n’y avait pas d’Irlande! Alors, nous avons eu une idée: que pourrait-il arriver si les Nomos ne se réunissaient pas en notre monde mais au contraire, se dissipaient dans tous les sens en formant des planètes/mondes différents. C’est ainsi que le cosmos de l’Oekoumène est apparu. Nous sommes étonnés des critiques qui disent que c’est l’avenir de l’humanité… De quelle humanité? La Terre n’y est pas prévue. Cela a été écrit clair et net dans tout le roman : « Aucune Terre n’a jamais existé. C’est un mythe! ». La Terre n’est mentionnée que comme le berceau mythique possible de toutes les nations.
Autre chose: il n’y a qu’une partie des idées évolutionnistes, par exemple celles que nous avons énoncées dans Oekoumène, qui peuvent se réaliser un jour: l’énergétique biologique, l’humanité sous forme d’ondes – c’est possible et même désirable.
MF – Vous écrivez souvent sur l’évolution de l’homme vers une nouvelle qualité. Pensez-vous qu’à force de développement et de perfectionnement des technologies informatiques cette transition s’est rapprochée?
HLO – On parle déjà d’un ordinateur qui aura pour une base un code génétique humain. Dans ce cas-là, le système biologique qui s’appelle « gens » peut changer à un point qu’on ne peut même pas imaginer. On a déjà parlé tout à l’heure de la variante de l’évolution de l’humanité sous forme d’ondes, qui prévoit le renoncement aux corps albumineux…
Mais même si le corps obtient le préfixe « super », que faire avec la mentalité? Avec l’âme? Ici l’ordinateur ne pourra pas aider. Et cela fait peur d’imaginer un « super-homme » qui pense par catégories schémas: bouffer, s’accoupler, régner sur ceux qui sont plus faibles, s’emparer du pouvoir… Dans ce cas-là, le « super-homme » se transforme automatiquement en un monstre. C’est cette question qui nous trouble toujours: comment rester un homme alors qu’on te met une bombe atomique dans chaque main, qu’on t’insère une aile à réaction dans les lombaires et des viseurs laser à la place des yeux?
« L’éternel est bien semblable dans tous les siècles »
MF – Qui, d’après vous, est le meilleur écrivain de romans d’anticipation? Pourquoi?
HLO – Nous, cela va sans dire. C’est comme ça. Et est-ce qu’il y a une autre réponse à une question pareille?
MF – Comment considérez-vous le fantastique actuel?
HLO – Comme n’importe quel courant, il se divise en deux-trois sous-genres principaux. Un grand pivot de la littérature de masse qui satisfait la demande et remplit les espérances: si on veut des elfes – il y aura des elfes, si on veut un vaisseau spatial – il y aura un vaisseau spatial, si on veut une aiguille dans l’oeuf de Kochtchei – il y aura une grande aiguille dure (Allusion à Kochtcheï l’Immortel, personnage maléfique des contes populaires russes, dont l’âme se trouve à l’extérieur de son corps, souvent dans un oeuf – NdT). Par dessus ça, deux affluents: l’avant-garde marginale – provocante, épatante, parfois irritante comme toute forge où l’on fabrique les procédés de l’avenir; et la tradition littéraire au meilleur sens du mot, où le fantastique sert tout d’abord de méthode, de moyen de vision originale du monde faisant ressortir la problématique du texte, cassant les stéréotypes des lecteurs et des auteurs.
C’est comme dans un conte: un tsar avait trois fils…
MF – Comment considérez-vous les tentatives de certains écrivains d’achever des livres des grands maîtres? Par exemple, le Cycle des Princes d’Ambre de Roger Zelazny « prolongé » par deux trilogies de prélude écrites par John Gregory Betancourt.
HLO – Malheureusement, nous connaissons pas de cas où ce genre d’achèvement ou de suite (préquelle, séquelle, etc.) s’est approché même un petit peu du niveau d’un texte initial. On comprend bien le désir de finir un roman inachevé d’un maître. On comprend aussi le désir de prendre part au monde littéraire d’un grand prédécesseur. Mais les résultats déçoivent.
MF – Et des oeuvres d’amateurs « inspirées par »? Comment prenez-vous les « fanfics » et les parodies de vos livres?
HLO – Si c’est drôle – on rit. Si un texte est bien écris, on sort la personne qui l’a écrit de la catégorie de « fanfics » et on l’applaudit. S’il n’y a que des coups d’épingles et des révérences à notre adresse – on hausse les épaules.
En général, tout commence par des parodies et des pastiches. Nous ne sommes pas une exception. Mais tôt ou tard, l’enfant n’est plus au berceau. C’est bien si la passion pour les « fanfics » reste un hobby agréable, mais il voudrait que ça soit un terrain de départ pour quelque chose plus grand et plus indépendant.
MF – L’apparition d’Internet est-elle un fait positif ou négatif pour votre oeuvre?
HLO – C’est un fait positif du fait que c’est un nouvel instrument utile: il est plus facile de communiquer avec un éditeur, d’obtenir l’esquisse d’une couverture de la part d’un dessinateur et proposer des modifications. On peut aussi trouver rapidement une information nécessaire pour le travail lorsqu’on n’a pas d’ouvrage de référence sous le coude.
Autre chose: il faut être fort et avoir des nerfs solides pour subir l’effervescence régulière des forums et des boîtes e-mail: « Il est au bout du rouleau! Il ne fait que du gâchis! C’est de la bibine… ». Faut-il donner raison au lecteur ou pas? Mais la plupart des propos se caractérisent par l’absence de tact (et d’orthographe aussi), et l’écrivain a une nature fine, créatrice: son coeur fait souvent les siennes. Et voilà donc, on se rappelle, en prenant un petit verre de valocardine (un vaso-dilatateur, NdT) la phrase suivante: « Reçois avec la même indifférence l’éloge et la calomnie… » (phrase du poème de Pouchkine, Monument, NdT). Vous connaissez la suite…
MF – Comment en Ukraine prend-on ce fait que vous écrivez en russe? Est-ce que vous avez essayé d’écrire en ukrainien?
HLO – On le prend normalement. On lit nos livres et en demande encore. Les marginaux-nationalistes ne comptent pas. On édite souvent nos livres en ukrainien: sept livres ont déjà parus et on en prépare encore. Nous révisons les traductions nous-mêmes, nous connaissons bien l’ukrainien, nous sommes bilingues tous les deux. Pour les éditions en ukrainien, Oleg Ladyjenski traduit souvent ses vers lui-même, pour éviter tout problème.
MF – Est-ce que la création d’oeuvres littéraires doit être une profession ou faut-il gagner de l’argent par un autre moyen?
HLO – C’est à chacun de décider lui-même. Le mot « doit » est inadmissible. La littérature ne doit rien à personne, même à ses créateurs. Dans les années 1990, malgré que pendant six ans aucun de nos livres ne soit paru, nous avons décidé de faire de la création d’oeuvres littéraires notre profession. A l’époque, nous n’avions pas d’argent mais d’un ‘autre côté, si nous travaillions quelque part en dehors de la littérature, nous ne pouvions pas trouver assez de temps pour travailler à nos livres. En définitive, cela à marché. Mais le coup d’épée aurait pu être dans l’eau.
C’est bien si tu as une propriété et que tes paysans te versent une redevance. Alors, tu peux consacrer tout tes loisirs à un hobby littéraire. Mais quand tu rentres à la maison après un déchargement de wagons ou après un travail de dix heures dans un bureau, il est très difficile de retourner au livre sur lequel tu as commencé à travailler. Cependant, nous n’oserons pas donner de conseils à un écrivain débutant.
MF – Est-ce que notre réalité ressemble au fantastique des 18-19 siècles?
HLO – Qu’est-ce que ça veut dire – « ressemble »? Le critique Chasles (critique et historien de la littérature anglaise, 1798-1873 – NdT) a désigné La Peau de chagrin de Balzac en utilisant l’expression de « fantastique de notre époque». Dostoevski considérait « La dame de pique » de Pouchkine comme un fantastique excellent. Walter Scott écrivait: « A quoi nous pouvons nous résigner, tout au plus, quand il s’agit du fantastique? C’est sa forme qui éveille chez nous des idées agréables et attrayantes ». Sir Walter parlait plus ou moins de Hoffmann.
Si on analyse tout ce fantastique, alors, ni la vieille comtesse, ni le morceau de peau qui accomplit les désirs, ni le vase d’or, n’existent dans notre réalité. Mais d’un autre point de vue, la passion du jeu, et surtout, du gain à tout prix, le désir de réaliser un rêve, le rêve d’un artefact qui répond à des demandes – cela n’est-il pas éternel? Et voilà ce qu’il advient lorsqu’on parle de la présence d’Internet alors il n’y a rien de commun. Mais si on parle d’éternel – tout est semblable dans tous les siècles…
MF – Et comment voyez-vous l’avenir dans 100 ans?
HLO – Nous tâchons bien de vivre dans le présent sans essayer de faire d’avance des pronostics pour demain. En effet, c’est un grand problème: beaucoup de gens vivent dans le passé ou dans le futur, et ont ainsi plein de problèmes superflus dans le présent. C’est pourquoi dispensez-nous de cela, quand l’avenir viendra, alors, on verra.
« La création collective est une chose habituelle »
MF – Utilisez-vous un ensemble de règles en travaillant en tandem?
HLO – Nous avons trois règles:
– Ecrire ce que nous voulons et comme nous le voulons.
– Ne pas avoir honte de ce que nous avons écris.
– Ne jamais signer un contrat si un livre n’est pas fini.
MF – Quelles qualités doivent posséder les coauteurs?
HLO – La douceur et la rudesse – toute chose à son temps. La compréhension que le but est plus important que les ambitions, le sens des particularités d’un texte de l’autre, le savoir-faire de nourrir le feu, l’assiduité même si ça semble banal, et du talent, bien sur.
MF – Pour pouvoir vous voir il vous suffit de monter ou descendre l’escalier. Comment cela s’est passé?
HLO – Il y a huit ans, nous habitions dans des quartiers différents de la ville et nous avons décidé de changer d’appartement pour vivre dans le même bâtiment. Voilà comment ça s’est passé. Pour que le rêve se réalise, il faut beaucoup y travailler, c’est bien connu.
MF – Comment peut-on caractériser vos relations?
HLO – Dites-le nous vous-même: comment deux personnes doivent se traiter l’un-l’autre quand dès le plus jeune âge, elles jouent ensemble dans un théâtre, font du karaté, écrivent ensemble des livres, se partagent des honoraires sans scandales, habitent dans un (le) même bâtiment et avec tout cela, ont toujours envie de se voir?
MF – A quel point la création collective est-elle d’actualité maintenant?
HLO – Si on jette un coup d’oeil sur l’histoire de l’humanité, la création n’est pas d’actualité. Dieu a crée l’homme à son image – en ce sens que le Créateur a crée le créateur. Et une grande majorité de la population de la Terre se passe bien de la création, de cette image, tant individuellement que collectivement.
C’est une autre chose dans l’art: la création collective est une chose habituelle. Le théâtre: troupe, metteur en scène, dramaturge, dessinateur… L’orchestre symphonique ou, au moins, le quatuor d’instruments à cordes. Le cinéma: beaucoup de gens prennent part dans la création d’un film. Dans la littérature, à vrai dire, c’est plus complexe: l’individualisme est plus fort mais il y a aussi pas mal de duos, par exemple Ilf et Petrov, les frères Strougatski…
Il nous semble que le nombre de personnes qui travaillent à une oeuvre n’est pas le plus important. C’est le résultat qui l’est.
MF – Allez-vous publier des livres sous votre vrai nom?
HLO – Mais, comme qui dirait, nous nous ne cachons pas non plus, maintenant. Le nombre de lecteurs qui savent qui sont les Oldie dépassent de beaucoup celui de ceux qui ne nous connaissent pas. Ça fait déjà depuis longtemps que sur le dos des couvertures de nos livres se trouve la photo de Gromov et de Ladyjenski avec une petite information. On regarde et on comprend tout de suite – on les connaît. De plus, des annotations contiennent souvent les vrais noms.
Mais enlever complètement le nom de plume – ça ne sert à rien. Nous nous sommes tellement habitués à lui qu’il est devenu notre deuxième peau; et le lecteur lui-même s’y est tout autant habitué que nous. Henry Lion Oldie n’est pas la simple somme de deux personnes: Gromov et Ladyjenski, c’est aussi une troisième qualité particulière et il serait injuste de la perdre.
D’ailleurs, nous avons publié des livres écris en solo, sous nos vrais noms: un recueil de récits et de nouvelles de Gromov, Pout prokliatykh (La voie des maudits) et un recueil poétique de Ladyjenski, Most nad okeanom (Le pont au-dessus de l’Océan). Et actuellement aussi, nous pensons déjà à commencer la création d’une série particulière de nos livres où, au lieu du pseudonyme seront placés nos noms réels. Pourquoi pas? La « campagne des Cents Fleurs »: il y aura des séries avec les Oldie, il y aura d’autres séries où apparaîtrons Gromov et Ladyjenski.
Le principal est que les livres puissent trouver leurs lecteurs. Le reste n’est pas important.
MF – Une dernière question. Comment pouvez-vous vous caractériser? Etes-vous acteurs, spectateurs, metteurs en scène?..
HLO – Nous somme le Théâtre. Qui commence par le vestiaire (proverbe pour les spectateurs en Russie – NdT).