Cela fait des années que nous travaillons autour des frères Strougatski. Mais pas encore pour Lingva, puisque jusqu’ici nous n’avons publié que des oeuvres antérieures à 1950.
Cela a commencé par une interview de Boris pour Lunatique, puis par diverses révisions de traductions et même des traductions inédites pour les éditions Denoël, ce qui nous a permis d’aborder d’authentiques chefs d’oeuvres comme Stalker, Il est difficile d’être un dieu, ou encore L’Escargot sur la pente. Cependant, il reste beaucoup à faire. Des romans écrits à deux sont toujours inédits, et tant Arkadi que Boris ont aussi publié en solo.
C’est l’occasion pour nous de nous lancer, avec la traduction du dernier roman de Boris Strougatski, Les Inhibés, dans lequel il est question d’un groupe d’hommes, tous dotés de pouvoirs spéciaux, mais incapables de s’en servir pour changer le monde.
« Nous n’aboutirons à rien. Nous sommes soit indifférents, soit inhibés. Les impuissants de ce monde… Mais voilà une chose étonnante : il me semble que je l’envie. On lui fait la chasse, on attend quelque chose de sa part, on a besoin de lui, ou bien il dérange quelqu’un, ou peut-être qu’il lui est utile. C’est un baratineur, un faible, un mollasson, et en même temps, il représente une certaine valeur, pas des moindres d’ailleurs. Et moi, je suis vide. Personne n’a besoin de moi. Comme une canette de bière vide… »
Pour cela, nous allons lui donner un cadre spécifique, avec une nouvelle collection, Nuits Blanches, puisque Saint-Pétersbourg était la ville de Boris.
Le roman paraîtra le 1er octobre (ISBN 979-10-94441-29-9, 23€), mais vous pouvez déjà le précommander: les frais de port sont comme d’ordinaire offerts.
Cette parution marquera d’ailleurs le deuxième anniversaire de Lingva, et à cette occasion, nous lancerons une opération sur les versions numériques de nos livres. Nous y reviendrons.