Mitrofan Dikarev (1854-1899)
Mitrofan Dikarev (ukrainien Mitrofan Dykariv), est né en 1854 dans un village de l’ancienne province de Voronej, dans la région de Belgorod. Ce village était alors situé à la frontière linguistique entre l’ukrainien et le russe.
Dikarev mène des études au séminaire de Voronej, d’où il est exclu pour avoir distribué de la propagande révolutionnaire à ses camarades. Érudit, il publie son premier article en 1876, mais travaille en même temps comme commis dans des villages, tout en donnant des conférences privées. C’est dans ce cadre qu’il commence ses collectes de folklore.
Cependant, l’usage imprimé de la langue ukrainienne étant interdit depuis 1863 dans l’Empire russe, c’est à Lviv, alors possession de l’Empire austro-hongrois, qu’il fait paraître auprès de la Société scientifique Chevtchenko, ses principaux travaux, lesquels concernent donc des populations ukrainophones qui ont de nos jours presque totalement disparu.
Il décède en 1899, alors qu’il est devenu archiviste militaire de la région de Kouban.
Ivan Franko a été chargé par la Société Chevtchenko de publier son œuvre posthume. Il a cependant oublié d’y adjoindre une importante collecte de contes paillards et chansons grivoises, laquelle est finalement parue pour l’essentiel avec une traduction française dans la fameuse revue Kryptadia, consacrée au folklore dit « obscène ».
Ses livres: